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Capo Divanita
 ( projet en cours/work in progress)

Ce projet me tient à coeur car il se trouve à la croisée de l'univers du vivant, de la science du climat, et des mondes humains. Il touche tout et tout le monde.

Son origine vient de mon intérêt pour le sujet du réchauffement climatique et ses effets délétères sur notre planète. A partir de 2020 j'ai commencé à lire énormément d'articles, plus ou moins précis sur le sujet. Aujourd'hui il ne passe pas un jour sans que l'on soit averti d'une nouvelle information concernant l'évolution du climat.

 

M'intéressant également fortement au monde organique sous toutes ses formes, j'ai décidé d'entamer une réflexion sur un projet qui serait à la confluence des chemins entre le monde du vivant et le monde des hommes à travers le prisme du dérèglement climatique. Ce projet se développant sur la durée, il doit rendre compte de cette expérience. Une fois les éléments organiques intégrés, il s'agit de suivre leur évolution, et pour cela je publierai leur adaptabilité à ce milieu hostile sous forme de photographies. Tous les mois, une série de photos marquera ce processus.

 

A partir de nombreux faits bien établis et plus précisément d'une série d'articles, je me mis à la recherche d'une manière de présenter ces projections effrayantes..

 

Le premier article ( tiré de Futura sciences et Ouest France, du 24/03/2022 ) explique qu'une large zone de la bande intertropicale deviendra inhabitable pour l'homme d'ici à 2050. Pourquoi le deviendrait-elle ? Par un phénomène que l'on appelle le daily maximum bulb temperature ou plus prosaïquement la température humide critique. En effet lorsque la chaleur se combine à une très forte humidité, le corps ne peut plus transpirer, la sudation s'arrête et la mortalité augmente fortement. La température maximum à ne pas dépasser par taux de fort humidité est de 35°. Or dans une énorme partie de la zone intertropicale allant des caraîbes à l'Asie du sud est, ce maximum sera atteint dans les décennies à venir..

 

Un calcul permet notamment de l'expliquer, pour chaque degré supplémentaire ajouté dans l'air, celui-ci stocke 7% d'eau supplémentaire, rendant alors dans les régions chaudes, la chaleur insupportable car chargée d'humidité, et empêchant de respirer correctement.

Ce calcul est valable partout sur la planète mais ses effets sont encore plus violents dans cette zone du globe.

 

Puis lié à cet effet d'humidité morbide du au réchauffement climatique, un champignon est maintenant capable de coloniser de nouveaux corps car il peut se maintenir jusqu'à 40°( article publié dans La Libre du 09/02/23). L'homme ayant une température corporelle de 37° est donc potentiellement en danger. Le cordiceps n'est pas dangereux pour nous mais s'attaque aux insectes comme les fourmis en colonisant leur corps dans les forêts tropicales.

En revanche, Candida Auris en est capable avec l'homme. Sachant qu'en plus dans nos sociétés les humains sont de plus en plus immunodéprimés, le risque augmente. Mais c'est surtout le RC qui a permis une mutation de ce champignon.

 

J'ai donc voulu en faire la démonstration à travers un terrarium saturé en humidité. Un monde miniature dans lequel même les plantes pousseraient péniblement tant la décomposition des végétaux eux-mêmes deviendrait difficile. L'homme lui aurait disparu depuis longtemps, laissant derrière lui la seule trace auquel ce bipède tenait tant, son smartphone, objet contenant tous les éléments les plus nocifs réunis ensemble ( plastique, lithium, métaux rares, précieux, cristaux liquides,etc). Mais totalement sains dans la nature séparés les un des autres. Cet objet survivrait à l'homme même dans un milieu naturel devenu invivable.

 

 

 

Le dernier article ( tiré de la RTBF et daté du 11/10/19) parle d'une zone du monde plus proche de nous européens, il s'agit de la mer Méditerranée. En effet celle-ci fait partie de ce que l'on nomme les hotspot du réchauffement climatique. Elle se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde. Or Il y fait déjà très chaud.

Le risque majeur est le manque d'eau, la sècheresse, et la transformation du climat en zone aride et désertique. Peu de nappes phréatiques bordent la grande bleu..

Sur ce constat alarmant qui poussera de nombreux habitants à devoir immigrer dans des zones plus clémentes, j'ai décidé de créer un espace miniature reproduisant l'effet du dérèglement climatique dans cette zone. J'y ai ajouté la dernière trace de l'humanité à l'image des anciennes représentations des Romains, des Grecques ou des Egyptiens, des masques, sortes de représentations funéraires.

 

Chaque masque partant dans une autre direction symbolise comme un dernier paysage horizontale, illuminé de l'intérieur à l'image de nos villes. Ces masques finissant de disparaitre dans ce paysage où ne poussent plus que des plantes de climats désertiques, n'apparaissent que lorsque l'aube ou le crépuscule se croisent.. ils sont les vestiges anthropologiques à la croisée de la nature et du vivant selon l'anthropologue Descola. Nous laissant faire le deuil de ce que nous quittons, vie et civilisation s'écroulant comme un château de sable.

Série réalisée en mars 2023

Série réalisée en mai 2023

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